Présentation du site de Chertal

Le site de Chertal est occupé par la sidérurgie depuis 1963. Il comporte une aciérie LD-AC, un laminoir slabbing, un train à larges bandes (TLB) et une ligne de cisaillage exploités d’abord par l’Espérance-Longdoz et ensuite par Cockerill. Le site appartient aujourd’hui à ArcelorMittal qui a décidé de le mettre à l’arrêt définitivement en 2011, pour l’aciérie, et en 2013, pour le TLB.

Ce site de 180 ha, principalement situé en zone d’activité économique au plan de secteur, est localisé sur le territoire d’Oupeye (90%) et en moindre partie sur le territoire d’Herstal (10%). Il est caractéristique par la présente d’un château d’eau vert typique des années ’60, visible par les automobilistes au croisement des autoroutes E42 et E25.

La fonte, en provenance des hauts-fourneaux de Seraing et d’Ougrée, y était acheminée par wagon thermo (appelé également poche torpille). 40 wagons sont encore présents sur le site dont 21 seront conservés.

Indépendamment de son propriétaire et à l’initiative de la Sogepa, cette vaste zone, idéalement localisée pour le développement de nouveaux projets, a fait récemment l’objet d’une étude globale et d’un Master plan.

La reconversion du site nécessite le passage par plusieurs phases.

La phase de démantèlement débute en 2022 et se terminera en 2026. Les travaux autorisés visent la déconstruction de tous les éléments hors sol, et donc la mise au niveau 0. Ils ne concernent pas le sous-sol. Les dalles, caves et voiries resteront en place jusqu’à l’assainissement.

Un site de 180 hectares.

Permis unique octroyé pour le démantèlement de Chertal

Afin de pouvoir lancer la première phase du processus de reconversion industrielle du site de Chertal, dans le courant de l’année 2020, ArcelorMittal a introduit une demande de permis de démantèlement auprès de la Commune d’Oupeye.

La demande de permis a été introduite dans un périmètre précis, représentant la moitié de la superficie du site. Le montant global des travaux est actuellement estimé à € 30 millions.

Détails

  • Introduction du permis (2020)
  • Permis octroyé par le Fonctionnaire technique le 9 avril 2021
    • Recours d’ArcelorMittal contre la garantie initiale jugée excessive de € 154 millions
    • Recours de la part d’un riverain
    • Recours de la part de la Commune d’Oupeye
  • Permis unique sur recours octroyé le 3 août 21
    • Permis octroyé par la Ministre Céline Tellier, en charge de l’Environnement et le Ministre Willy Borsu en charge de l’Aménagement du territoire
    • Durée du permis : 5 ans

 

SDC (Martens Democom), exploitant de Chertal durant la phase 1 de démantèlement

Le Groupe ArcelorMittal a décidé de confier le démantèlement de Chertal (phase 1 de la reconversion) à SDC (Martens Democom). Ainsi, jusqu’à finalisation des travaux de la phase 1, la Direction de SDC (Martens Democom) sera le seul exploitant et le seul interlocuteur des autorités et des riverains.

Le Groupe Martens Democom

Le Groupe Martens Democom est un Groupe belge, localisé dans le Limbourg (Genk). Il a développé plusieurs filiales situées en France, au Grand-Duché du Luxembourg et aux Pays-Bas. Il dispose d’une expertise et d’une expérience inégalée dans le domaine du démantèlement industriel, la dépollution de sites et le désamiantage. Il emploie 85 personnes et une trentaine de sous-traitants. Il est propriétaire de son propre parc machine, à la pointe du progrès.

Actuellement, un des chantiers importants en cours au sein de Martens Democom est la déconstruction de l’aciérie de Gandrange (France), qui était une des plus importantes aciéries en Europe.

Le chantier de Chertal

L’évacuation des déchets présents sur le site, leur tri et leur acheminement dans des filières autorisées ainsi que la déconstruction des bâtiments s’étalera sur une période de 4 ans.

Au total, près de 300 bâtiments ont été répertoriés sur le site de Chertal. Leur démantèlement occupera une soixantaine de travailleurs.

L’organisation du chantier et la séquence avec laquelle les travaux vont être organisés dépend de nombreux facteurs à intégrer dont :

  • La présence ou non d’amiante
  • Le type d’engin de chantier à utiliser
  • Les conditions atmosphériques

Chaque étape importante d’intervention sera communiquée anticipativement aux autorités et aux riverains.

La déconstruction des 300 bâtiments répertoriés s’étalera sur une période de 4 ans.